Les additifs alimentaires sont de plus en plus utilisés notamment dans les aliments transformés sous forme de conservateurs, d’exhausteurs de goût, de colorants afin d’améliorer le goût et l’aspect de notre nourriture.
On les trouve noter dans la liste des ingrédients qui composent les produits sous l’appellation « E » suivi de 3 ou 4 chiffres ou sous leur nom (exemple : gomme xanthane, méthylcellulose, aspartame,…).
Cependant, ils ne sont pas dénués de dangers. Si certains sont nocifs à l’ensemble de la population, d’autres présentent un danger spécifique pour les autistes.
Cet article a pour vocation d’apporter des réponses aux questions suivantes : que sont les additifs alimentaires ? Lesquels sont à bannir totalement ou à éviter ? Lesquels sont les plus nocifs pour les autistes ?
I/ Présentation des additifs alimentaires
Les additifs alimentaires se décomposent en plusieurs groupes :
- les colorants qui augmentent l’attractivité du produit (exemple : en donnant une couleur verte au sirop de menthe): ce sont les E1**
- les conservateurs qui ont pour but d’augmenter la durée de vie du produit : E2**
- les antioxydants : E 3**
- les agents de texture qui regroupent les émulsifiants et les amidons modifiés qui donnent au produit un meilleur aspect : E 4**
- les acidifiants : E 5**
- les exhausteur de goût dont le but est de nous pousser à toujours consommer davantage de ce produit : E 6**
- les édulcorants intenses, gaz propulseurs ou d’emballage, agents d’enrobage : E9**
- des additifs hors catégories : les E1***
Ils peuvent être naturels (c’est à dire extraits de microorganismes, d’algues, de végétaux ou de minéraux) ou de synthèse.
Certains sont parfaitement inoffensifs comme le E101 ou riboflavine (c’est à dire de la vitamine B2), d’autres nécessitent les précautions notamment en ce qui concerne le dosage journalier à ne pas dépasser tel que le E100 ou curcumine (dont la consommation ne doit pas dépasser 3mg/kg/jour), enfin il en existe dont la consommation s’avère dangereuse à l’ensemble de la population ou à certaines populations en particulier notamment les autistes (exemple : le E104 ou jaune de quinoléine associé au benzoate de sodium ou E211 seraient susceptibles de causer de l’hyperactivité chez les enfants).
II/ Quels sont les additifs alimentaires à éviter ?
Il est toujours préférable de se tourner vers une alimentation la plus naturelle possible et d’éviter la consommation de produits contenant des additifs.
Cependant, dans la société actuelle, il n’est pas évident de se passer de ces produits. En effet, les industriels ont bien compris comment procéder pour nous rendre dépendants de ces aliments transformés.
Cela est encore plus vrai pour les enfants. Cependant ce sont bien eux les plus vulnérables face au danger que représente les additifs. Il convient donc de les réduire voire de les éliminer autant que possible.
Parmi ceux à bannir, nous avons déjà cité les E104 et E211 mais il convient d’en éliminer bien d’autres. La liste étant longue à établir, je vous invite à consulter le site https://www.quechoisir.org/comparatif-additifs-alimentaires-n56877/ qui établit une fiche pour chaque additif alimentaire en précisant ses dangers éventuels.
Nous traiterons cependant des additifs spécifiquement nocifs pour les autistes dans le paragraphe suivant.
III/ Les additifs à bannir pour les autistes
1) L’acide propionique (E280)
Une étude suggère que ce conservateur (utilisé notamment pour la conservation des fromages et des pains emballés) pourrait être à l’origine de l’augmentation du nombre d’autistes au cours de ces dernières décennies. Il pourrait en effet inhiber le développement du cerveau du fœtus.
Les chercheurs ont cherché à comparer le microbiote intestinal de personnes autistes par rapport à des personnes saines et ont constaté un taux d’acide propionique nettement plus élevé chez les autistes ainsi que des différences dans le microbiote intestinal.
Ils ont alors exposé en laboratoire des cellules neurales à un excès d’acide propionique et ont constaté une surproduction de cellules gliales perturbant la connectivité entre les neurones.
Ces perturbations ont un retentissement sur la capacité du cerveau à communiquer provoquant des comportements répétitifs et des difficultés d’interactions sociales, symptômes caractéristiques de l’autisme.
Par mesure de précaution, il serait souhaitable de recommander à toute femme enceinte d’éviter la consommation d’acide propionique dès le début de la grossesse voire en préconceptionnel comme on supplémente en acide folique (vitamine B9) toute femme en désir de grossesse.
2) Les colorants
Nous avons évoqué ci-dessus l’association des E104 et E211 pouvant potentiellement provoquer de l’hyperactivité. Il existe d’autres colorants susceptibles d’occasionner les mêmes troubles selon une étude menée en 2007 par l’Université de Southampton sur 153 enfants de 3 ans et 144 enfants de 8 ans.
Nous citerons donc :
- le E102 ou tartrazine
- le E110 ou jaune orangé
- le E122 ou carmoisine
- le E124 ou Ponceau 4R
- le E129 ou rouge allura.
Pour conclure
Il est toujours préférable de ne pas consommer d’additifs alimentaires.
Cependant en cas d’impossibilité à les bannir totalement, il est préférable d’en limiter l’utilisation et de veiller à ne pas consommer les plus néfastes.