Pour ce qui concerne le traitement de l’autisme, nous avons déjà évoqué dans un précédent article les différentes approches comportementales .
Cependant, il existe aussi des prises en charge complémentaires (orthophonie, psychomotricité, nutrition,prise en compte globale de l’individu) permettant d’augmenter les progrès des autistes.
Une approche prenant en compte tout les aspects de l’individu (alimentation, sommeil, équilibre psychique, hygiène de vie) permet de rétablir l’équilibre trop souvent malmené chez les autistes.
Ainsi, plus on diversifie les prises en charge plus les résultats seront visibles.
Faisons le point sur les différentes approches possibles.
I/ Le traitement comportemental et éducatif
1) l’orthophonie en traitement de l’autisme
Cette spécialité de la communication est incontestablement une prise en charge incontournable de l’autisme.
Les séances permettent en effet aux autistes d’acquérir les pré-requis à la communication, d’accéder à un outil de communication (PECS, Makaton), voire dans certains cas parvenir à oraliser.
Elle peut agir également en ce qui concerne les troubles de l’oralité notamment des difficultés de la déglutition.
En cas de dyspraxie, son aide est aussi importante.
II/ Autisme et thérapie motrice
2)La place de l’ergothérapie dans le traitement des TSA
Elle permet d’adapter l’environnement de l’enfant afin de lui permettre de réaliser des progrès.
Cette adaptation peut se faire au moyen d’outil facilitant ses apprentissages en particulier chez les enfants présentant une dyspraxie, d’une structuration de son environnement quotidien en mettant notamment à sa disposition des outils visuels (emploi du temps, pictogrammes,…) facilitant sa compréhension, en aménageant son cadre de vie notamment sa chambre (vous pouvez consulter l’article sur l’aménagement de l’espace sur ce blog).
3) Le rôle de la physiothérapie dans le traitement des autistes
Elle peut s’avérer utile chez les enfants présentant des troubles moteurs associés.
Elle permet en effet à l’enfant d’acquérir des habiletés motrices, de franchir des étapes du développement moteur, accroître sa force physique et son endurance, développer la motricité fine.
4) L’apport de la psychomotricité dans le traitement
Complémentaire de l’ergothérapie et de la physiothérapie, la psychomotricité permet d’agir sur plusieurs domaines généralement déficitaire chez les autistes : motricité fine, coordination, organisation spatio-temporelle, sensorialité, graphisme, communication non verbale,…
5) Le rôle des éducateurs spécialisés dans le traitement des troubles autistiques
Ce sont eux qui vont mettre en place toutes les stratégies visant à augmenter l’autonomie des personnes autistes et à pouvoir s’insérer dans la société. Ils assurent les apprentissages du quotidien (hygiène, habillage, préparation des repas, apprendre à faire ses courses, à établir un budget, …).
II/ Ce que la naturopathie apporte dans le traitement de l’autisme
Considérée comme une spécialité du bien-être, la naturopathie prend en considération tous les aspects de la personne pour promouvoir des techniques adaptées à chacun.
Elle considère l’être humain comme un tout et prône une approche holistique.
Cette discipline ne s’arrête pas à un symptôme mais s’attache à détecter tous les signes traduisant un déséquilibre de l’organisme.
Elle préconise un rééquilibrage de l’organisme sur tous les plans (alimentation, sommeil, hygiène vitale, exercice physique, contact avec la nature, psychisme).
Associée aux différentes thérapies, elle permet d’optimiser les résultats en aidant la personne autiste à adopter une meilleure hygiène de vie qui ne peut que lui être bénéfique.
Même si cela ne le guérit pas de l’autisme, il est tout à fait probable que cette approche puisse guérir autre chose tel que des problèmes de sommeil, des intolérances qui ont un impact sur le comportement de l’enfant.
III/ Une alimentation bénéfique en traitement de l’autisme
On ne connaît pas encore exactement les mécanismes par lesquels certains aliments peuvent endommagés le cerveau des autistes.
Il est tout de même admis que la fragilité de la barrière intestinale pourrait (cela, la recherche doit encore le démontrer) permettre à des substances nocives d’atteindre le cerveau et ainsi causer l’apparition des troubles autistiques.
Cependant, certaines évictions (notamment le gluten et la caséine) semblent être bénéfiques à bon nombre d’autistes ne serait-ce que pour diminuer les problèmes digestifs communs à environ 80 % des personnes porteuses de TSA.
Il est donc judicieux de déterminer les allergies et intolérances alimentaires de l’enfant par des examens approfondis.
D’autres part, certaines supplémentations en vitamines, sels minéraux ou acides aminés peuvent s’avérer utiles :
- les vitamine B6 et B12 améliorent la digestion, facilitent la communication, stimulent le fonctionnement cérébral notamment en cas d’association avec la vitamine C,
- les omégas 3 améliorent le fonctionnement du cerveau, réduisent les inflammations (en particulier de la muqueuse digestive),
- la L-glutamine améliore l’immunité et répare la paroi intestinale, le calcium s’avère très utile en cas de régime sans caséine pour pallier au risque de carences,
- la vitamine D participe au bon fonctionnement cérébrale et facilite la fixation du calcium sur les os.